If you want the ultimate, you've got to be willing to pay the ultimate price. It's not tragic to die doing what you love.
Résumé :
Point Break est un projet qui était en production en 1986, soit cinq ans avant sa sortie internationale. Avant ce résultat, le projet était confié en premier lieu à Ridley Scott et une poignée d’acteurs pressentis pour jouer l’un des rôles principaux. Ces acteurs sont Matthew Broderick, Johnny Depp, Val Kilmer et Charlie Sheen. Finalement, cette version n’aboutira pas et des producteurs obtiennent le scénario. Ils choisiront Kathryn Bigelow pour la réalisation et avec son mari de l’époque, James Cameron, ils retravaillent le scénario sans pour autant être crédité. Le nom du film sera trouvé durant le tournage et il est une référence à un terme de surf. Au début, le nom du film devait porter le même que l’un des personnages, Johnny Utah, le studio ne valida pas le nom, car il ne parlait pas de surf. Ensuite, le nom Riders on the Storm est choisi en référence à une chanson des Doors et ne sera pas gardé non plus.
Pour le casting des deux personnages principaux, ce sera Keanu Reeves et Patrick Swayze qui seront choisis. Ils seront accompagnés par Lori Petty, Gary Busey et John C. McGinley. Deux mois avant le tournage, Reeves, Swayze et Petty se sont entraîné avec un ancien surfeur de classe mondiale, Dennis Jarvis. Les entraînements n’empêcheront pas Swayze de se casser quatre côtes, mais il refusera tout de même les doublures cascades pour de nombreuses scènes de surf. Il en sera de même pour ses scènes de parachutismes, il fera lui-même les sauts, jusqu’à en cumuler 55. La majorité du tournage se déroula en Californie.
À sa sortie, Point Break recevra des critiques globalement positives, notamment pour ces scènes de surfs, mais aussi pour le duo entre Keanu Reeves et Patrick Swayze. Avec le temps, il obtiendra même le statut de film culte. Sur Rotten Tomatoes, il obtiendra la note de 71 % pour 72 critiques et 79 % pour plus de 100,000 spectateurs. Sur Metacritic, une note de 59 sur 100 lui est attribuée pour 20 critiques, tandis que le public lui a donné la note de B+ via CinemaScore. Pour un budget de 24 millions de dollars, il en rapportera 83 millions dans le monde. En France, il cumulera un peu plus d’un million d’entrées. En 2015, les studios Alcon Entertainment et Warner Bros décident de sortir un remake, mais ce dernier sera reçu négativement.
Mon avis :
Après de nombreux films récents, il est temps de revenir en arrière, au début des années 90, avec un film culte pour de nombreuses personnes, notamment Brice de Nice, Point Break. Oui, cette référence va faire mal au fan de la première heure du film, mais de mon côté, la première fois que j’avais entendu parler de Point Break, c’était grâce à Jean Dujardin et à son personnage loufoque. Plus tard, je comprendrai même qu’une des scènes de La Cité de la Peur est une référence au long-métrage d’aujourd’hui. Cette même scène qui sera également reprise dans Hot Fuzz. Un film culte, je vous dis. Il est sorti en 91 et clairement, ça se ressent. Que ce soit dans les dialogues, l’imagerie, les tenues, la mise en scène ou encore les personnages, tout ça sent bon les années 90. Ce qui ressort le plus dans la liste précédemment citée, ce sont les dialogues. Ils sont souvent vulgaires sans aucune raison et ils ont besoin de nous traduire des marques quitte à nous sortir du film. L’exemple qui nous a bien fait rire, c’est quand, sans pression, le personnage de Johnny parle d’une banque à Los Angeles qui s’appelle Caisse d’épargne. Tout ça n’est pas pour moi un point négatif, ça fait partie du charme de ce genre d’œuvre. C’est assez drôle de voir les similitudes entre le scénario de Point Break et celui de Fast and Furious premier du nom. Ici, remplacé les grosses cylindrées par du surf, et voilà. Je grossis le trait, mais la similitude est bien là. Le film nous offre quelques scènes d’actions et de tension réussies. Ladite tension est à son paroxysme lors d’une scène qui implique une tondeuse et au vu du film, je ne m’attendais pas à être autant impliqué pour les personnages.
Point Break n’est pas parfait, il y a par moment des errements dans l’écriture de l’histoire et des personnages, à des moments clé que je ne spoilerai pas. Une autre chose que l’on pourrait lui reprocher, c’est sa mise en scène très classique la majorité du temps. En deux heures de films, Kathryn Bigelow arrive tout de même à nous proposer des idées de plans sympathiques, qui nous sortent justement de cette mise en scène parfois plate. La scène du parachute est par exemple réussie, je trouve, on sent le réalisme de la séquence. Tout comme les scènes de surf globalement réussi, notamment pour présenter le fameux personnage de Bodhi. Difficile de ne pas parler de Keanu Reeves qui entre ici dans les films d’action. Point Break est l’un des films qui va lui permettre de percer à Hollywood, avec My Own Private Idaho, Dracula et Speed. Ici, il colle parfaitement au rôle du jeune agent du FBI sportif qui veut faire ses preuves. Il partage l’affiche avec l’iconique Patrick Swayze, ici en chef des surfeurs et philosophe à ses heures perdues. Swayze et Reeves forment un duo parfait. Un autre acteur sort du lot à mes yeux, c’est Gary Busey en collègue désabusé du jeune Reeves. Souvent drôle dans ses interventions, on s’attache assez vite à lui. Pour conclure, je voudrais parler du gros point négatif pour moi. Le seul mystère que le film propose s’effondre très rapidement, il n’y aucune once de suspense. Ce "mystère" est élucidable beaucoup trop facilement par le spectateur.
Voilà pour mon avis sur Point Break de Kathryn Bigelow. J’ai passé un bon moment devant, malgré ses quelques défauts d’écritures et de réalisation. Ces défauts ne sont pas venus impacter mon plaisir. Certes, c’est un film culte des années 90, mais je ne le recommanderais pas forcément à tout le monde, notamment pour toute l’ambiance liée à l’époque. Si on n’est pas sensible à cette nostalgie, on peut facilement y être réfractaire. Par contre, on ne va pas se mentir, il y a un côté étrange et drôle de regarder ce film après avoir enchaîné les visionnages de Brice de Nice plus jeune.
(Rédigé le 08/04/2023)