Indiana Jones et les Aventuriers de l'Arche perdue

Snakes. Why'd it have to be snakes?

Résumé :

Si je vous dis George Lucas, vous me répondrez très certainement Star Wars, mais avant qu’il ne lance l’une des sagas les plus connues au monde, il avait un tout autre projet. Il voulait réaliser un long-métrage qui s’inspire des films à épisodes du début du 20e siècle, tel que Zorro et ses légionnaires ou encore Spy Smasher. Dans le même temps, il souhaitait adapter les aventures de Flash Gordon, mais il n’obtiendra pas les droits, il décida alors de se concentrer sur la création de son propre space opera, Star Wars. C’est en 1975 que Lucas et son ami, Philip Kaufman, travaillent sur l’histoire de ce qui deviendra Les Aventuriers de l’Arche perdue. La production sera mise en pause après le refus de Kaufman de réaliser le film suite à ses engagements sur un autre projet. Le poste sera proposé à un autre ami de Lucas, Steven Spielberg et il acceptera. Quelque temps plus tard, Lucas et Spielberg choisiront Lawrence Kasdan comme scénariste. Afin de financer le projet, Lucas alla voir de nombreux studios hollywoodiens, mais ils refusèrent tous au vu du budget demandé, ainsi que des autres demandes de Lucas jugé inacceptables. Parmi elles, Lucas demandé 20 millions de dollars de budget, aucune influence créative des studios, le contrôle des droits de la licence et des possibles suites. Le nom de Spielberg à la réalisation les faisait aussi beaucoup reculer, car ce dernier enchaîné les retards de tournage et les dépassements de budget, cependant, Lucas refusa de faire le projet sans ce dernier. Finalement, après quelques compromis, Lucas se tourna vers le studio Paramount Pictures.

Pour la recherche de l’interprète d’Indiana Jones, George Lucas voulait quelqu’un de relativement inconnu et prêt à faire une trilogie. Beaucoup de candidats seront envisagés comme Bill Murray, Nick Nolte, Steve Martin, Chevy Chase, Jeff Bridges, etc. Il y en aura un qui se démarquera sans pour autant être sélectionné pour le rôle suite à un conflit d’emploi du temps, Tom Selleck. En effet, l’acteur aurait pu incarner le célèbre aventurier, mais sera bloqué par la chaîne CBS et sa série Magnum. L’heureux élu sera Harrison Ford, que Steven Spielberg a beaucoup apprécié dans L'Empire contre-attaque. Pour donner la réplique à Ford, Spielberg voulait une femme qui était à la hauteur de son homologue masculin. Là encore, plusieurs candidates sont envisagées, mais ce sera Karen Allen qui sera choisi, après que le réalisateur l’a vu dans American College et qui l’est impressionné par son professionnalisme lors de son audition. Les autres rôles seront campés par Paul Freeman, John Rhys-Davies et Ronald Lacey. Le tournage aura lui à La Rochelle, en Tunisie, à Hawaï et dans les studios d'Elstree. Il démarrera en juin 1980 et se terminera en septembre. D’après Spielberg, ce sera l’un de ses tournages les plus éprouvants.

À sa sortie en 1981, Les Aventuriers de l'Arche perdue est un succès critique. Des éloges sont faits pour sa vision moderne des films à épisodes, son action, son aventure ininterrompue et la performance de la distribution (principalement celles de Harrison Ford, Karen Allen et Paul Freeman). Il sera nommé et récompensé dans quelques cérémonies prestigieuses, avec cinq Oscars, un BAFTA et sept Saturn Awards. Sur Rotten Tomatoes, il obtient 93 % pour 148 critiques et 96 % pour plus de 250 milles spectateurs. Sur Metacritic, il obtient la note de 85 sur 100 pour 16 critiques. Avant la sortie du film, les sondages indiquaient peu d’engouement de la part du public pour ce dernier face à Superman 2. Finalement, il sera le film le plus rentable de 1981. Avec un budget de 20 millions de dollars, il en rapportera 389 millions dans le monde et cumulera plus de 6 millions d’entrées en France. Aujourd’hui, il est encore considéré comme l’un des plus grands films jamais réalisés et il a eu un impact considérable et durable sur la culture populaire. En 1999, il sera sélectionné par la Bibliothèque du Congrès pour qu’il soit conservé dans la National Film Registry. Après un tel succès, le film deviendra une saga à elle toute seule avec quatre suites, une série télé, des jeux vidéo, des bandes dessinées, des romans, des attractions dans des parcs d’attractions, etc.

Mon avis :

Afin de me préparer à la sortie du prochain Indiana Jones, je me suis dit que ce serait une bonne idée de refaire un tour du côté de cette quadrilogie qui est devenu culte. Cette aura culte, cette franchise, on la doit à George Lucas, Steven Spielberg et au charme fou d'Harrison Ford, qui n'était plus à un rôle iconique près après Han Solo et plus tard Rick Deckard. Le film repose grandement sur son acteur et ce dernier le porte à merveille. Ce rôle lui va comme un gant et il est maintenant difficile, voire impossible, d'imaginer quelqu'un d'autre à sa place. L’interprète principal est clairement l’une des grandes forces de ce film, mais le reste du casting est également au rendez-vous, même si j’ai une préférence pour Karen Allen et la fougue de son personnage. Avec Les Aventuriers de l'Arche perdue, nous avons LE film d’aventures avec ses mystères, ses énigmes, ses décors, ses costumes, les différents pays visités et une ambiance parfois horrifique. Eh oui, sur ce dernier point, je conseillerai aux parents de se méfier avant de montrer ce film à leurs enfants, si ces derniers sont sensibles. Les décors sont clairement bluffants, que ce soit pour les forêts, les temples ou encore les déserts. Ces derniers participent à l’ambiance générale du long-métrage et donnent des envies de voyages. Dans cette direction artistique, on peut inclure les costumes, le maquillage et les effets spéciaux. Pour le dernier point, sa réussite est encore plus flagrante dans le climax, qui devenu un classique du cinéma et qui en aura traumatisé plus d’un. Pour le second, je le trouve grandement réussi et il contribue au fait de croire à ces aventures avec toute cette poussière, cette sueur et cette terre. Enfin, pour le premier point, Deborah Nadoolman et ses équipes, non contentent d’avoir conçu l’une des tenues les plus marquantes du cinéma avec ce chapeau et ce fouet, ont conçu d’autres costumes totalement réussis. Petit coup de cœur pour la robe de Marion qui évolue au fil du récit.

C’est simple, tout dans ce film est iconique. Que ce soient les costumes, les péripéties, mais aussi les musiques et encore une fois, le personnage d’Indi. Justement, au niveau des musiques, John Williams nous offre une nouvelle fois un thème musical qui marquera l’histoire du cinéma et de la culture populaire en général. Même si vous n’avez jamais vu Indiana Jones, il y a de fortes chances que vous fassiez naturellement le lien entre le long-métrage et son thème culte. Le reste de la bande originale est loin d’être oubliable, Williams ne s’est pas reposé sur son thème déjà parfait, il accompagne parfaitement tous les types d’ambiances. Un petit mot sur l’introduction mise en scène par Steven Spielberg, elle est tout simplement parfaite. Sa mise en scène est globalement réussie, notamment avec son travail sur les ombres, mais son introduction et probablement la chose la plus réussie du film. Tout le mystère et l’ambiance qui caractérise le long-métrage se trouvent dans la présentation d’Indiana Jones et sa révélation lui permet d’entrer dans le Panthéon des personnages culte du 7e art. Toujours dans cette introduction, Spielberg nous présente déjà l’esprit d’aventure du projet avec sa visite de ruine et ses pièges. Le seul bémol que je vois, ce serait l’une des scènes d’actions qui fait assez dater, même si finalement, elle contribue au charme du film.

Voilà pour mon avis sur Indiana Jones et les Aventuriers de l'Arche perdue de Steven Spielberg et j’avoue que ce genre de gros film d’aventures, avec ses décors naturels, ses costumes culte, ses maquillages aux tops, un casting impliqué, une mise en scène dynamique et ses musiques virtuose me manque. J’ai l’impression que, mis à part avec La Momie de 1999, nous n’avons toujours pas eu de réelles relèves dans le genre. Ce sera dur de faire nos adieux à Harrison Ford le 28 juin. Ce film et la saga en elle-même auront marqué l'histoire du cinéma et plus particulièrement les films d'aventure. Alors que le dernier film de la saga, avec Ford, arrive, il était assez marrant de constater que dans celui d’aujourd’hui, il y avait déjà beaucoup de blague autour de l’âge d’Indi. Dans le prochain, il aura 80 ans, c’est assez cocasse. Je vous donne rendez-vous prochainement pour la suite, Indiana Jones et le Temple maudit !

(Rédigé le 29/05/2023)

Notes :

  • Réalisation : 5/5
  • Casting : 4/5
  • Son : 5/5
  • Écriture : 4/5

Points positif et négatif :

Positif Négatif
Tout est iconique Une scène d’action qui fait un peu dater
LE film d’aventures
Les décors et les costumes
Les musiques de John Williams
La réalisation de Spielberg

Note finale

Note finale du film : 4/5 - Coup de coeur