Jurassic World? Not a fan.
Résumé :
La saga Jurassic World, tirée de la franchise Jurassic Park à toujours était pensé comme une trilogie. L’un de ses initiateurs, Colin Trevorrow l’a toujours dit, cette saga a été écrite dès son commencement, avec un début, un milieu et une fin. Fort du succès commercial des deux précédents opus, ils ont atteint la barre du milliard de dollars en salle, la mise en production du troisième et dernier épisode était une évidence. Le scénario sera confié à Emily Carmichael et Colin Trevorrow, tiré d’une histoire de ce dernier écrit avec l’aide de Derek Connolly. Pendant un certain temps, Steven Spielberg aurait demandé à réaliser le film, mais sans succès. Ce sera Trevorrow qui sera de retour derrière la caméra, comme pour le premier film. Le tournage a eu lieu de février à novembre 2020 à Vancouver, dans les studios Pinewood en Angleterre, à Malte et en Suisse.
La distribution est composée de nombreux retours, a commencé par ceux des films précédents, Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, BD Wong, Justice Smith, Daniella Pineda, Isabella Sermon et Omar Sy. Les retours concernent également les anciens de la saga Jurassic Park, Laura Dern, Jeff Goldblum et Sam Neill. Le personnage incarné par Campbell Scott est aussi un retour, mais avec un nouvel acteur, car le Dr. Lewis Dodgson était joué à l’époque par Cameron Thor qui entre-temps est condamné pour l’agression sexuelle d’une fille de 13 ans. Parmi les nouvelles têtes, nous avons DeWanda Wise et Mamoudou Athie.
Du côté de la presse, le film a reçu des avis plutôt défavorables, avec un reproche qui revient souvent, "la franchise a fait son temps". Sur Rotten Tomatoes, les critiques et le public ne sont pas d’accord. Les premiers ont donné la note de 29% pour 392 d’entre eux, tandis que les seconds, qui sont plus de 10 milles, ont donné la note de 77%. Même son de cloche pour Metacritic, pour 59 critiques, une note de 38 sur 100 est donnée. Sur CinemaScore une note de A- est attribuée. En salle, le film est un énorme succès, pour un budget estimé de 165 millions, il en a rapporté 1 milliard dans le monde. À l’heure actuelle, une suite de la franchise n’est pas encore prévue, mais selon Frank Marshall, l’un des producteurs, des discussions vont avoir lieu.
Mon avis :
Ma relation avec la saga Jurassic World est très mitigée. J’ai trouvé le premier sympa, mais sans plus, la découverte du parc ouvert au public étant un plus. Pour le second, je l’ai trouvé oubliable dans son ensemble, je m’en souviens uniquement pour quelques scènes marquantes, grâce à la réalisation de Juan Antonio Bayona. De ce fait, je ne suis pas allé voir ce troisième opus au cinéma suite à ces deux déceptions, malgré le retour des anciens personnages de Jurassic Park. Aujourd’hui, j’ai pu le voir et mes craintes se sont confirmés, Le Monde d’après est dans la droite lignée de cette trilogie, des scènes sympathiques, mais oubliable en fin de compte. On peut commencer par le plus gros morceau, le retour des anciens, à savoir, Laura Dern, Sam Neill et Jeff Goldblum. Pour moi, c’est à la fois un point positif et un point négatif. C’est simple, c’est un immense plaisir de les revoir, de les revoir en actions et voir leur retrouvaille. Cependant, le retour, n’a aucun intérêt, que ce soit dans l’histoire ou dans la construction de leurs personnages. Tout cela ne sert qu’à susciter la nostalgie des gens afin de les poussées à aller voir le film en salle, c’est la seule raison logique que je vois. Dans le même genre d’idées, j’ai difficilement apprécié, les références à outrance faites aux films précédents. On a l’impression que Colin Trevorrow passe son temps à nous donner des coups de coude durant notre visionnage, pour nous dire : "t’as vu ?! T’as vu la référence à Jurassic Park ?! T’as vu, celle-là s'est une référence au troisième film !". C’est d’un lourd... Parfois, il n’y a aucune, mais alors aucune subtilité. Toutes ces références ne font que nous rappeler à quel point Jurassic Park était un chef-d'œuvre et que le film que l’on regarde ne lui arrive pas une seule seconde à la cheville.
On ne peut pas enlever à ce Jurassic World 3, que certaines scènes d’actions sont franchement sympathiques, que ce soit la course-poursuite à Malte et d’autres scènes dont je ne parlerais pas pour ne rien vous gâcher. D’ailleurs, c’est globalement toute la dernière partie qui est sympa, je trouve, dès que tout le monde se retrouve, on assiste à des scènes réussies. Au passage, Colin Trevorrow et John Schwartzman (le photographe), nous proposent quelques plans très réussis, on les compte sur les doigts d’une main, mais au vu du résultat général, on les prend sans broncher. On sent que Trevorrow a été inspiré par la réalisation de Juan Antonio Bayona lors du précédent film. Le problème majeur pour moi, c’est l’écriture du long-métrage. Il y a tellement de décision et de scènes illogiques, que cela nous sort de l’intrigue. Une intrigue qui déçoit, elle aussi, le deuxième opus nous promettez une suite, avec des dinosaures en liberté dans les villes, mais la réalité est tout autre. Certes, on a quelques scènes de dinos en villes, mais il y en a si peu… C’était la promesse faite par le film précédent, mais aussi durant la promotion du film d’aujourd’hui. Dire que l’on nous a menti sur la marchandise n’est pas exagéré. Du coup, au lieu d’avoir une intrigue sur des dinosaures en ville, nous avons le droit à des sauterelles géantes, le kidnapping d’un dinosaure et surtout, le kidnapping d’une enfant clone ! Pile ce qu’on attend d’un film Jurassic Park, non ? Non.
Voilà pour mon avis sur Jurassic World : Le Monde d'après de Colin Trevorrow, une troisième déception d’affilée pour cette saga qui n’a jamais réussi à sortir de l’ombre de Jurassic Park. Pour moi, ce qui caractérise la saga Jurassic World, c’est uniquement le fait que soit une saga qui a été faite par des gens qui n’ont rien compris à Jurassic Park et le potentiel d’une telle franchise. On le voit tout simplement dans les intrigues des deux derniers films, qui se concentre beaucoup plus sur un être humain cloné que sur les dinosaures eux-mêmes. L’autre erreur qu’ils font également, c’est de faire des dinosaures des personnages, l’exemple de Blue est parfait. Là où Steven Spielberg, lui, les considérés juste comme des animaux, ce qui les rendait beaucoup plus menaçant. À aucun moment dans cette saga, nous n’avons les frissons que Spielberg nous a procurés dans les deux premiers Jurassic Park.
(Rédigé le 18/12/2022)
