Death has come to your little town, Sheriff.
Résumé :
Le projet du film Halloween est venu d’un producteur de films indépendant et d’un financier. En effet, après avoir vu "Assaut" de John Carpenter, Irwin Yablans et Moustapha Akkad proposent à ce dernier de réaliser un film sur un personnage qui traque et tue des baby-sitters. Yablans voulait un film d’horreur aussi marquant que L’Exorciste. Carpenter accepte à une condition, il faut qu’il ait le contrôle créatif total. Il sera également le compositeur de la musique et le co-scénariste avec sa compagne de l’époque, Debra Hill. C’est Yablans qui proposa de centrer l’intrigue sur le soir d’Halloween et d’appeler le film ainsi. D’après Hill, l’écriture dura environ trois semaines.
Le casting est composé de Donald Pleasence et marqua les débuts de l’immense Jamie Lee Curtis pour qui c’était son premier film. Pleasence n’était pas le premier choix de l’équipe. Dû au faible budget du film, le choix de grand nom du cinéma était très limité. Ils reçurent le refus de Peter Cushing et de Christopher Lee. Ce dernier révéla plus tard à Carpenter et Hill que ce refus était l’une des plus grosses erreurs de sa carrière. Sous le masque de Michael Myers, nous avons Nick Castle. Le tournage dura une vingtaine de jours en mai 1978.
À sa sortie, le film est très apprécié par la presse qui souligne sa réalisation et sa composition musicale. Le public est également au rendez-vous et pas qu’un peu, car pendant longtemps, Halloween était le film le plus rentable de tous les temps. Pour un budget de 325,000 dollars, le film en rapporta 70 millions dans le monde ! Au vu de ce succès, une suite a été programmée et au fil du temps, Halloween est devenue une franchise de 12 films (et bientôt 13), dont une sortie très récente. En 2006, le premier film de la saga a été sélectionné pour être conservé par la National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis, car il est "culturellement, historiquement ou esthétiquement important.".
Mon avis :
Pour fêter Halloween (avec un jour de retard), j’avais envie de revoir le tout premier Halloween de John Carpenter. Ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu et je l’avais adoré lors de mon premier visionnage. Aujourd’hui, est-ce toujours le cas ? Eh bien, oui, j’aime toujours autant ce film, même si j’ai quelques légers reproches à faire. Mais commençons par du positif et je vais démarrer sur ce qui m’a le plus marqué durant ma redécouverte, le son. Globalement, tous les sons de ce film sont angoissants et très réussis, a commencé par le thème principal qui fait partie des thèmes culte du cinéma, avec Star Wars, L’Exorciste, Les Dents de la mer, etc. Les autres mélodies du long-métrage collent très bien à l’intrigue et à l’ambiance pesante qui règne. Les simples sons, sont également marquants, rien que le souffle de Michael Myers est glaçant.
Le travail sur le son est irréprochable, mais la réalisation est très réussie aussi. Le cadrage est intelligent, les jeux de caméra avec les apparitions de l’antagoniste sont réussis et Carpenter nous offre aussi par moments de très jolis plans. Mais ce que j’ai le plus aimé dans la réalisation, c’est l’impression qu’à chaque plan de caméra les personnages sont observés. Tout cela est renforcé par la musique et c’est vraiment prenant. S’il y avait bien une scène qui m’avait marqué à l’époque, c’était la scène d’introduction et aujourd’hui encore, elle est terriblement efficace. On ne pouvait pas faire mieux pour introduire le personnage principal. Cette séquence à marquer pas mal de monde et on comprend facilement pourquoi. Si j’avais quelques choses à reprocher au film, ce serait principalement le manque d’attachement que j’ai eu avec les personnages et de ce fait, leur mort ne m’a pas impacté plus que cela, surtout pour certains d’entre eux. Le film tire également un peu en longueur par moment, mais se rattrape en s’emballant dans le dernier quart d’heure. Globalement, il y a quand même une bonne gestion de la tension dans ce film.
Voilà pour mon avis sur Halloween de John Carpenter, le film qui a marqué un pan entier du cinéma d'horreur et défini les codes du genre qu'est devenu le slasher aux US. Il ne fait pas partie de mes films culte, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à le revoir. À l’époque, je n’avais pas été aussi impacté par la musique ou la réalisation, le revoir aujourd’hui, m’a donné un nouveau regard sur l’œuvre de Carpenter. Je ne suis pas sûr de parler de ses suites ici, clairement, Halloween fait partie de ces sagas d’horreur qui se sont écroulées au fil des épisodes, même si j’admets que celui de 2018 me tente un peu.
(Rédigé le 01/11/2021)
