Goldfinger

- Do you expect me to talk?
- No, Mr. Bond, I expect you to die!

Résumé :

Pour leur troisième film, les producteurs Albert R. Broccoli et Harry Saltzman, voulaient se pencher sur le livre d’Ian Flemming, Thunderball (Opération Tonnerre chez nous). Mais à cause d’un procès qui était encore en cours entre Flemming et Kevin McClory, ces derniers dû se tourner vers le roman Goldfinger. Pour la réalisation, le premier choix était porté sur le même réalisateur que les deux premiers films, Terence Young. Après un conflit salarial, il partira tourner un autre film et les producteurs jettent leur dévolu sur Guy Hamilton qui avait refusé de travailler sur Dr. No. Cette fois-ci, il accepte et pour lui, son objectif est de rendre James Bond moins surhomme et les méchants plus fort.

À l’écriture du scénario, nous avons le retour de Richard Maibaum qui écrit le premier jet. Saltzman n’est pas fan du premier scénario et engage Paul Dehn pour le retravailler. Chacun apporte leurs idées et leurs touchent personnelles pour offrir les bases des futurs films de la franchise. Au casting, nous retrouvons évidemment Sean Connery, mais aussi Bernard Lee, Lois Maxwell et Desmond Llewelyn. Parmi les nouveaux, nous avons Honor Blackman, Gert Fröbe, Shirley Eaton, Tania Mallet et Harold Sakata. Le tournage se déroula aux Royaume-Uni, en Suisse et aux États-Unis. Il dura de janvier à juillet 1964.

James Bond reçoit enfin des critiques majoritairement favorables par la presse. Le succès est tel qu’il sera le premier film de la saga à recevoir un Oscar, celui des Meilleurs effets sonores pour Norman Wanstall. En salle, même son de cloche. Pour un budget égal aux deux premiers films (3 millions de dollars), il en rapportera au total, avec les ressorties, 124 millions dans le monde. Comme pour le film précédent, la suite de Goldfinger est annoncée lors du générique de fin et ce dernier sera le fameux Opération Tonnerre.

Mon avis :

Après Bons baisers de Russie qui m’avait laissé sur ma faim, j’enchaîne avec sa suite, Goldfinger. L’un des épisodes les plus connus, notamment pour la scène de la femme peinte et oui, ça fait son petit effet, c’est très réussi et c’est assez impressionnant. Le film est également devenu culte grâce à sa musique de générique interprétée par Shirley Bassey et encore une fois, ce compliment n’est pas usurpé. La chanson est très belle et le générique qui défile avec est, lui aussi, très beau. Si on ajoute à ça une intro qui nous mets directement dans l’ambiance des précédents films, on tient ici un bon démarrage. Malheureusement, dans cette intro, nous avons déjà (en à peine une minute), les premiers artifices visuels très visibles qu’avait déjà ses deux prédécesseurs. Je ne l’ai pas mis dans mes points négatifs, car ils sont peu nombreux dans cette suite et c’est à saluer. Dans ce film, je trouve le personnage de Bond un peu plus intéressant, surtout au début. Il se fait enfin réprimander par ses supérieurs et il est plus impliqué émotionnellement dans sa mission, du moins au début. Par moments, il est même poussé dans ses derniers retranchements et voir enfin ce genre de situation, ça fait plaisir. D’ailleurs, sa dynamique avec son ennemie du jour est assez intéressante à suivre, on est très loin des méchants sans intérêt du précédent opus.

Dans Goldfinger, nous n’avons pas vraiment de James Bond Girl, mais les quelques femmes de premier plan gagnent un peu en profondeur, mais pas assez encore. Ces dernières ont un peu plus de responsabilités et ont plus de répondant face à Bond, plutôt qu’être juste une jolie fille a sauvé. Ces dernières ont un peu plus de responsabilités et ont plus de répondant face à Bond, plutôt qu’être juste une jolie fille a sauvé. Sans compter les quelques scènes avec des choix visuelles et musicales (ou/et sonores) bien beauf… Bref, on n’est toujours pas sortie de cette période machiste (et on en est très loin d’en sortir, je pense), mais il y a un tout petit peu d’espoir dans ce film pour le futur. Du moins, je le souhaite. On va continuer sur le moins bon en mentionnant, les quelques scènes dignes de cartoon. Ces scènes sont assez ridicules et font assez tache dans le film. Voir des militaires s’effondrer comme des enfants qui joue à la guerre, ça fait rire, mais ce n’est pas le but de la scène qui se veut plus sérieuse. Par contre, les décors du film collent très bien à la saga et sont beaucoup plus variés que dans Bons Baisers de Russie. Les gadgets font enfin partie intégrante de l’action, tout comme l’Aston Martin customisé. Un plaisir.

Voilà pour mon avis sur Goldfinger, le film James Bond le plus intéressant pour le moment en tout point. L’intrigue, James, le méchant, l’action, les décors, l’Aston Martin, etc. Tout cela contribue à mon avis positif sur ce film. Malgré ses défauts qui se répètent encore et encore au fil des films, celui-ci arrive à avoir une chose en plus, une chose qui m’a tenu en haleine pendant ses deux heures, là où le précédent avait du mal. Autant Bons Baisers de Russie m’avait refroidi, celui-ci m’a donné envie de voir la suite très vite. Je ne connais rien du suivant, ce sera une totale découverte et j’ai hâte. À très vite !

(Rédigé le 10/07/2021)

Notes :

  • Réalisation : 3/5
  • Casting : 3/5
  • Son : 3/5
  • Écriture : 3/5

Points positif et négatif :

Positif Négatif
Un film globalement plus réussi que les précédents Quelques choix visuels et musicaux (ou sonores) très beauf
Le personnage de Bond un peu plus intéressant Des scènes dignes d’un cartoon
La dynamique entre Bond et l’ennemi assez efficace

Note finale

Note finale du film : 3/5