The system is rigged. The want us to believe that it'll protect us, but that's a lie.
Résumé :
Le projet Dark Waters est développé par l’acteur Mark Ruffalo et la société de production Participant Media. Le scénario est écrit par Matthew Michael Carnahan et l’histoire est basée sur l’article de Nathaniel Rich paru dans le New York Times. En septembre 2018, il est annoncé que Todd Haynes serait le réalisateur et c’est Ruffalo qui aurait songé à lui pour ce poste. Deux mois plus tard, l’acteur/producteur est annoncé dans le rôle-titre.
Le reste de la distribution qui rejoindra Mark Ruffalo est annoncé en janvier 2019. Il s’agit d’Anne Hathaway, Tim Robbins, Bill Camp, Victor Garber, Mare Winningham, etc. Le tournage démarre le même mois en Ohio aux États-Unis. Des personnes qui sont directement lié à l’histoire vraie font une apparition comme William 'Bucky' Bailey, Darlene et Joe Kiger, mais aussi Sarah et Rob Bilott.
Le film de Todd Haynes est bien accueilli par la presse, que ce soit aux États-Unis ou en France. Le budget du film n’est pas connu, mais il a rapporté 23 millions de dollars dans le monde. Difficile de dire si le film est une réussite ou un échec commercial.
Mon avis :
J’ai entendu parler de Dark Waters grâce à sa promotion et ses nombreux avis positifs. J’étais étonné de ne pas en entendre parler plus tôt, car c’est typiquement le film que j’adore. Dans le même genre, j’avais adoré Pentagon Papers de Steven Spielberg. J’ai préféré ce dernier au film d’aujourd’hui, mais Dark Waters reste une bonne œuvre. Je peux commencer par le point positif majeur et le plus évident, l’histoire. Cette dernière est par moment effarante, on se demande comment des gens peuvent aller aussi loin. C’était passionnant à suivre, d’autant plus que je n’avais jamais entendu parler de cette affaire avant aujourd’hui, ce qui a renforcé ma curiosité. L’écriture du film est globalement réussie, je ne me suis pas ennuyé une seconde et j’ai trouvé le rythme assez réussi. Il est souvent calme, mais cela colle parfaitement au ton dû film et au personnage principal. J’ai également aimé la froideur de la mise en scène, l’étalonnage avec des teintes de bleue ajoute une certaine noirceur déjà présente avec l’histoire et le fait de tourner sur les lieux des événements rend le tout plus crédible.
Si je pouvais émettre une réserve, ce serait sur certains passages dans l’écriture que je trouve parfois trop romancer. J’ai trouvé que l’histoire était racontée de manière assez "simple", sans artifice la majorité du temps et parfois, un manque de subtilité venait trancher avec cela. Il se peut que ce soit seulement mon ressenti et que je suis l’un des seuls à s’en plaindre, après tout, c’est important aussi de romancer des histoires vraies dans les adaptations cinématographiques sinon, ce seraient simplement des documentaires. Au niveau du casting, il n’y a pas grand-chose à en dire, ils font tous un très bon travail sans pour autant être incroyable. Bien sûr Mark Ruffalo est celui qui sort du lot, il est toujours aussi bon et sa prestation est très réussie. Ruffalo oblige, on s’attache très vite à son personnage et son évolution dans le film (et dans son jeu d’acteur également) est assez intéressante. On pourrait même croire que nous avons affaire à deux personnages différents au fil de l’histoire.
En résumé, Dark Waters de Todd Haynes est réussi. Sa réalisation est efficace, bien qu’assez classique, tout comme la composition musicale de Marcelo Zarvos. Si vous aimez les films basés sur des histoires vraies, celui-ci devrait vous plaire. En tout cas, cela m’a donné envie de revoir Pentagon Papers, que je vous recommande aussi au passage.
(Rédigé le 15/12/2020)